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Arno XI (1953) - Le Montage








Je me suis penché dans un premier temps vers les sous-ensembles à monter comme le tableau de bord, le cache-moteur apparent dans l'habitacle, la partie du réservoir visible derrière le siège, ou encore, le fond de cockpit et ses cale-pieds.
Il est temps d'attaquer la préparation de la carrosserie, avec la pose des excroissances sur le capot moteur, le perçage des trous de sortie des collecteurs d'échappement ainsi que ceux des vis déstinées à fixer les différentes barres chromées..
Laissons de côté la carrosserie pour se pencher sur la coque. Pour cette partie, il va falloir faire travailler ses méninges. Effectivement, la doc de montage étant entièrement en italien, c'est déjà relativement galère, mais les concepteurs ont fait l'impasse sur l'emplacement de tous les clous visibles sur la coque, ils n'en parlent nulle part. Pourtant ces clous sont présents dans le kit, certes pas assez nombreux mais présents ! A grands renforts de scotch papier, j'ai donc, avec l'aide de photos de l'original, essayé de déterminer le plus exactement leurs emplacements.
N'ayant donc pas assez de clous fournis dans le kit, j'ai dû m'en recommander et pour être sûr de ne pas avoir de différence, je ne me servirai pas de ceux d'origine. En même temps, je me suis pris aussi un pot de vernis, mais avant, il reste encore des clous à mettre sur les flancs ...


Une deuxième couche de couleur a été passée ainsi qu'une première couche de vernis. Cela permet de "fortifier" la couleur avant le premier ponçage au niveau des arêtes vives et aide à repérer les défauts de peinture. Les décalcomanies ont ensuite été posées, rien de compliqué, elles ont l'air de bonne facture et se posent très bien. Attention toutefois aux "50", étant grands, ils ont tendance à se friper. La prochaine étape sera la tant redoutée "vernissage des décalcomanies" qui peut vite virer au drame, croisons les doigts ...
Le vernissage des décalcomanies s'est bien passé, aucune n'a bougée. Mais une autre difficulté est venue ensuite, la pose de toutes les baguettes chromées avec de micro-vis. Quelle galère, une après-midi complète ou le pauvre Arno est passé par tous les noms d'oiseaux. Au final, je m'en sors pas trop mal si ce n'est qu'une des vis s'est cassée lors du serrage du demi-cercle avant. Pour l'instant le corps de la vis est logé dans la carrosserie et à cette échelle, je n'ai pas de solution pour le retirer. Mais on va trouver un moyen c'est sûr ...
Les galères de visserie ne sont pas encore finies, on s'attaque maintenant aux attaches fermant les capots et la trappe à essence de la dorsale. Alors on découpe, on assemble et on fixe ! Au total, ce sont 9 attaches dont il faut s'occuper et je dois dire qu'une fois montées, cela rend vraiment bien. La prochaine étape sera de coller les capitonnages en cuir sur les bords du cockpit. Encore une étape délicate en perspective, vu qu'ils sont très rigides et qu'ils vont devoir épouser les formes du poste de pilotage...
Les clous pour la coque sont enfin arrivés, il va être temps de s'y coller. Leur diamètre est de 0,7mm, j'avais donc pré-percé des trous de 0,6mm. Mais il s'est averé beaucoup plus dur que prévu de planter les clous, le risque étant de les plier et d'endommager la coque du bateau. J'ai donc décidé d'élargir tous les trous à 0,8mm et de coller les clous. C'est ma fille de 7 ans qui s'est chargée de cette tâche rébarbative et elle s'en est vraiment bien sortie, merci Amandine.
Ma petite assistante est arrivée au bout de tous ses clous, elle les a même comptés: il y en a 655 au total, 475 sur le dessus, 81 par côté et 18 sur la poupe. Pas mal pour dix petits doigts, je pense que la revèle est assurée !
Par contre, le choix de vernir la coque après la pose de ces clous n'était peut être pas la meilleure des solutions. Certes, je m'étais préparé à ne pas re-poncer entre les couches mais je n'avais pas prévu que cela formerait un léger halo autour de chaque clou. Si c'était à refaire, j'inverserais les deux étapes, même en prenant le risque d'endommager le vernis ... Reste qu'au final, même si ce n'est pas aussi parfait que je me l'étais imaginé, les 5 couches de vernis lui ont donné une jolie brillance et cela rend vraiment bien. En l'assemblant avec sa carrosserie, il commence même à avoir une bonne gueule cet Arno, non ?
Il est maintenant temps de s'attaquer au dessous de la coque avec la pose des renforts latéraux, du gouvernail et de l'arbre d'hélice. Pas de soucis particuliers si ce n'est ces satanées micro-vis, toujours aussi délicates à mettre, mais je garde le moral, on arrive au bout ...
La pose des échappements fut un peu plus complexe, aucun des deux n'étant parallèle, que ce soit entre eux ou par rapport à la coque, un vrai supplice pour l'oeil ! Pour régler la situation, j'ai joué de la lime et du Dremel afin de modifier leur inclinaison et rectifier le tir. J'en ai profité pour y apposer les protections thermiques pour les bras du pilote.
La vis cassée sur le demi-cercle chromé avant a aussi été réparée. Je ne suis pourtant pas parvenu à retirer le corps de l'ancienne, le coin de la baguette a juste été fixé par-dessous grâce à un clou dont la tête a été aplanie au maximum pour éviter une sur-épaisseur. Il ne restait alors plus qu'à coller une tête de vis pour l'esthétique.
Pose des évacuations d'eau à tribord: pour cette étape, une pièce à peindre est fournie ainsi qu'un tube en caoutchouc et une barre en laiton à plier et couper pour construire les coudes. Seulement, la barre est un poil petite et le tube en caoutchouc est un poil trop grand ! Etant électricien de formation, j'ai immédiatement pensé à utiliser un bout de fil rigide de 2,5mm². L'âme du fil pour fabriquer les coudes et l'isolant pour simuler le tuyau, un p'tit coup de rouge et c'est parfait. Le côté babord n'est pas appareillé mais tout est prévu.



Encore une opération incertaine,coller les capitonnages en cuir sur les parois du cockpit en veillant à ce qu'ils épousent parfaitement les bords ! Fort heureusement, la colle Néoprène remplira parfaitement sa fonction et après une journée de séchage, le résultat est parfait, il n'y a aucun entrebaillement.


Pour plus de réalisme, j'ai voulu ajouter les vis sur les trappes en alu à Babord et Tribord. Malheureusement, le forêt a fait quelques zig-zags en haut à droite, et les trous ne sont pas tous très bien centrés. J'ai donc recréés deux plaques, taillées dans de l'aluminum de 0,5mm d'épaisseur.




Ultime étape de la construction de cet Arno XI à l'échelle 1/8ème, la délicate pose du pare-brise, un croissant de lune devant épouser la courbure de la carrosserie en ne laissant aucune trace de colle. Pour cela, j'utilise de la colle à bois qui a le mérite de devenir transparente une fois totalement sèche et dont l'excédent se nettoie très facilement à l'eau lors de la pose. Malheureusement, ma première tentative s'est soldée par un échec, le pare-brise fourni étant assez épais, donc très/trop rigide, il n'est pas resté longtemps en place et a très vite commencé à se décoller. Sûr qu'il n'aurait pas tenu à 241 km/h ! Pour corriger le tir, j'ai simplement redécoupé une nouvelle vitre dans un emballage plastique quelconque mais plus fin.







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