Depuis 1999, Mattel avait la licence exclusive Ferrari, obligeant les marques voulant reproduire les bolides de Maranello à leur verser des
intérêts et à se positionner sur un autre standard de finition, se réservant l'entrée de gamme avec Hotweels et le milieu de gamme avec Elite.
Les années 2000 ont donc vu les tarifs de nos chères miniatures passer d'une vintaine d'euros à une centaine pour une version Elite, devenant
même vraiment indescent pour des marques comme Kyosho, CMC, GMP ou Exoto. Fort heureusement, la qualité était au rendez-vous, nous habituant
progressivement à un réalisme de plus en plus saisissant.
Début janvier 2015, la nouvelle fait l'effet d'une bombe dans le petit monde du 1/18: le groupe May Cheong rafle la licence tant convoitée et
commercialisera au 1/18 les modèles de Maranello sous la marque Bburago acquise en 2005. Cela nous ramène dans les années 80/90, où les F40,
348, 250LM et autre 288 GTO étaient les best sellers de cette marque, malheureusement bien loin des standards de finition actuels dont
Mattel nous avait habitué, le cahier
des charges de Bburago étant simple : offrir à ses clients des jouets robustes et homogènes.
Et il y avait moyen de s'inquiéter vu les premiers modèles ressortis en urgence début 2015. Une F50 identique à la version 94 et une 348 reproduite
sur les bases du moule Maisto des années 90, bien moins homogène que celui Bburago de la même époque, un choix vraiment discutable !
C'est donc avec un certain émoi que je me prépare à déballer la toute première Bburago nouvelle génération.
Deux gammes sont pour l'instant commercialisées, les "Race & Play" aux alentours de 40 euros, et les "Signature" plus près des 70/80.
Mais place à la 458 Spéciale made in Bburago, version "Race & Play":
Après cette petite séance photo, il est temps d'analyser cette Bburago "new generation". Le premier constat est l'absence de pastille de verrouillage
prouvant que la boîte n'a jamais été ouverte, c'est d'ailleurs plus une réflexion personnelle qu'un réel défaut.
Par contre, la miniature est très bien protégée contre les aléas du transport, aucune partie mobile ne peut bouger.
Comme vous avez pu vous en rendre compte sur les photos ci-dessus, la peinture n'est pas aussi belle que sur une Elite ni une Hotweels,
elle est assez épaisse, à l'image des anciennes reproductions de la marque. Tout comme les différents montants de carrosserie relativement
grossiers et mal formés. Les charnières de porte n'échappent pas à la régle.
Il est temps de découvrir les entrailles de la bête et c'est avec plaisir que je retrouve les fameuses vis que tout bon bricoleur de Bburago
reconnaitra. La grosse surprise vient du moteur qui, sans être des plus détaillés, est vraiment bien reproduit. Là où cette miniature se
démarque, c'est sur ses effets carbone, qui sont ultra réalistes, que l'on peut retrouver aussi bien dans le compartiment moteur que
dans l'habitacle.
Côté paraléllisme on n'est pas trop bon et la direction n'est pas des plus fluide, mais ce n'est finalement pas si grave.
Gros plans sur les énormes charnières qui composent les ouvrants de cette 458. Vous noterez aussi l'absence de peinture dans certaines
parties internes du châssis, c'est bien une Bburago !
L'interieur est assez soigné mais manque cruellement de quelques coups de pinceaux.
Voici pour finir une comparaison entre une jante de LaFerrari Hotweels et celle de notre 458 Bburago. Pour ma part, je les trouve vraiment très
réussies, l'ensemble disque/étrier/jantes est vraiment parfait, j'émettrai juste un petit bémol sur les rainures des pneus que je trouve un poil
trop profondes.
En conclusion, je dirai que cette Bburago de la nouvelle ère est une belle réussite, surtout qu'il ne s'agit là que d'une "Race & play" censée être
l'entrée de gamme chez Bburago. Elle n'a en tout cas vraiment pas à rougir devant les dernières Hotweels qui avaient beaucoup de pièces de
carrosserie en plastique entraînant certaines différences de teinte et dont les ouvrants étaient de plus en plus sacrifiés.
Certes, elle n'est pas encore au niveau d'une Elite, reste à voir ce que l'avenir nous réserve avec la gamme "Signature" censée représenter le
milieu de gamme du 1/18.