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Ferrari 312PB (1972/74)

La 312 PB est l’évolution de la 312P pour coller aux changements de règlement de course d’endurance annoncés pour 1972. Son développement commence en 1971, au moment où Ferrari abandonne le projet 512 qui n’a plus vraiment d’avenir.
Elle n’est ni plus ni moins qu’une Formule 1 recarrossée, sa base étant la Ferrari 312B. Elle dispose d’un bloc moteur V12 à plat de 3.0L de cylindrée et développant 450 Chevaux. Ce moteur refroidi à eau est aidé par une boîte de vitesse manuelle à 5 rapports qui lui permet de monter à 11.800 tours minute. D’un poids d’environ 600 Kilos elle pouvait atteindre les 320 Km/H.
L'usine de Maranello construira en tout douze châssis de 312 PB: 0874, 0876, 0878, 0880, 0882, 0884, 0886, 0888, 0890, 0892, 0894, 0896 et 0898.
Les trois premiers pour la saison 1971 et les autres pour 72. Si vous recomptez ma petite liste de numéro, vous vous apercevrez qu'il y en a treize, car en octobre 71 Ferrari renomme 0878 en 0880, mais il s'agit bien d'un seul et unique châssis. Pour compliquer un peu la donne, il faut savoir qu'à ce jour il n'en reste que neuf "en vie":
- 0874 a été entièrement détruite lors du terrible accident qui tuera son pilote Ignazio Giunti lors des 1000 kilomètres de Buenos Aires.
- 0876 donnera beaucoup de ses organes pour la répartion de 0878 après les 1000 kilomètres de Spa-Francorchamps 1971.
- 0898 sera renommé en 0884 après que ce dernier a entièrement brûlé aux 12 heures de Sebring 1971

De 1978 à 1992, un passionné s'est mis en tête de construire une 312 PB fonctionnelle au 1/3. Retrouver cette miniature ici.
Malgré un départ décevant en 1971, les 312 PB écraseront la concurrence et s’imposeront dans quasi toutes les courses de 1972, excepté au Mans où elle ne seront pas inscrites, Enzo Ferrari craignant que le bloc moteur issu de la Formule 1 ne tienne pas les 24 heures de la course.
Pour 1973, Ferrari modifie la puissance du V12 qui passe à 475 ch et les 312 PB prennent douze centimètres de plus en longueur. Mais cette saison ne sera pas aussi triomphante que la précédente, en partie à cause d'un manque de fiabilité mais aussi de la montée en puissance des Matra. Pour ne pas accumuler trop de retard au classement du championnat, Ferrari est contraint de s'engager aux 24 heures du Mans . Trois voitures y seront inscrites dont une seule verra l'arrivée. A une belle deuxième position, la 312 PB (châssis 0892) d'Arturo Merzario & Carlos Pace finie à 6 tours de la Matra d'Henri Pescarolo & Gérard Larrousse.
Durant l'hiver 73/74, Enzo Ferrari développe et teste une énième évolution du bolide, la 312 PB/74, avec une aérodynamique fortement révisée, caractérisée par une grande aile avant et une énorme boîte à air intégrée, mais décide finalement d'abandonner les courses d’endurance pour se concentrer exclusivement sur la Formule 1.
La seule barquette construite après sera la 333SP en 1994 mais cette dernière ne sera engagée en championnat que par des écuries privées, faisant de la 312 PB la dernière voiture officielle de la Scuderia Ferrari en championnat d'endurance.



Mes 312 PB

312 PB N°1 - 1000 Km de Monza 1972
312 PB N°2 - 6H de Daytona en 1972
312 PB - Road Car





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