Pendant 48 ans, de 1965 jusqu'à la victoire de la 499P en 2023, elle fut la dernière Ferrari à avoir triomphé au classement général des 24H du Mans, je veux bien sûr parler de la 250 LM numéro 21 châssis 5893.
Seule 250 LM à être carrossée avec une prise d'air plus étroite et un nez légèrement allongé, elle est engagée par le N.A.R.T. (North American Racing Team) aux 24H du Mans 1965, avec
à son bord l'expérimenté Masten Gregory et le jeune espoir autrichien Jochen Rindt. Qualifiée en 11ème position avec un temps de 3'45"7, elle est la mieux placée des cinq LM engagées cette année-là.
Remontée à la troisième place un peu avant 18h, son premier arrêt au stand ne se passe pas bien, son démarreur restant bloqué, elle ne repart qu'en onzième position. Tout semble rentré dans l'ordre
quand peu avant la tombée de la nuit, Gregory s'arrête prématurément, le moteur ne marchant plus que sur six de ses douze cylindres. Le pronostique vital du moteur étant d'abord engagé, ce ne sera finalement
que le condensateur du distributeur qui avait rendu l'âme. La rumeur dit que durant les vingt-cinq longues minutes de cette panne, Rindt, déjà changé, était prêt à quitter Le Mans en taxi, certain que la course
était perdue même si la voiture repartait ! C'est Gregory qui le raisonnera et le forcera à reprendre le volant. Reparti de la dix-huitième place à fond de train, les relais s'enchainant malgré un moteur ayant
perdu des tours pour revenir en deuxième position à la mi-course derrière la 250 LM numéro 26 de Dumay & Gosselin. Mais les ennuis recommencent à la seizième heure, des problèmes de freins retenant
la voiture aux stands et lui faisant perdre une place. Ayant récupéré sa deuxième place deux heures plus tard à un rythme effréné, ce n'est que vers 13h, suite à une crevaison du malheureux Gosselin,
que notre 250 LM prend la tête de la course et ne la lâchera plus avant le drapeau à damiers...
J'ai reproduit ce châssis début 2024 sur une base 250 LM Hotwheels. La prise d'air du nez a été réduite et je lui ai apposé ses fameux numéros 21, ses ecussons du N.A.R.T., sans oublier les petites pastilles
jaunes sur les ailes avant rappelant aux services de secours de l'époque, que la carrosserie est en aluminium (Merci à Jaques-André pour l'info).