PassionFred

Retour au listing

Ferrari 250 LM (1963)


Présentée officiellement à Paris en novembre 1963, la Ferrari 250 LM ( berlinetta Le Mans), est née pour succéder à la légendaire 250 GTO en catégorie Grand Tourisme et espère engranger un palmarès aussi impressionnant.
C'est au printemps de cette année que Ford présente sa GT40, destinée à battre la GTO en GT et surtout à laver l'affront crée par la brusque annulation du rachat de Ferrari par la firme américaine. Inquiet, Enzo Ferrari lance le projet 250 LM qui est mené tambour battant, et présenté pour la toute première fois à la presse en septembre dans la cour de l'usine de Maranello.
Véritable version berlinette du prototype 250 P, la LM ne se contente pas d'afficher un air de famille plus que prononcé avec celle-ci, mais en est étroitement dérivée, ce qui explique la rapidité d'exécution du programme. C'est aussi ce qui va conduire au refus de son homologation GT par la commission sportive internationale (CSI), Enzo aura beau prétexter que c'est une énième évolution de la 250 GTO, personne ne sera dupe et la 250 LM sera condamnée à se battre avec des prototypes qui la surclasseront sur bien des points, étouffant quelque peu sa soif de victoires.
Construite donc autour du châssis multitubulaire de la 250 P, elle conserve le même empattement et reprend des suspensions très proches. C'est le pavillon de toit qui constitue la plus grande innovation, il se prolonge vers la poupe et dissimule une lunette arrière verticale. Avec son capot avant plongeant et son coffre moteur très fin entre d'imposants passages de roues, la 250 LM est prête pour la course.
Le premier châssis est d’abord motorisé par le V12 "Colombo" trois litres (cylindrée unitaire de 250 cm3 qui donnera son nom à la LM) de 300 chevaux, mais la 250 LM reçoit, dès avril 1964, et pour les 31 autres châssis construits, un moteur porté à 3,3 litres, gavé par six carburateurs Weber double corps, développant 320 ch à 7500 tr/mn pour un poids de 850 Kg environ. L’appellation 250 LM demeurera dans le langage courant, bien que cette voiture aurait dû, par convention Ferrari, être appelée 275 LM à l'égard de sa cylindrée unitaire de 275 cm3.
Même si la 250 LM n'a pas la carrière qu’elle mérite, elle sera l’arme des écuries privées (NART, Ecurie Francorchamps, Maranello Concessionnaires ,Scudéria Filipinetti ….) pendant plusieurs saisons. Sa première victoire sera celle des 12 Heures de Reims de 1964, où Graham Hill et Joachim Bonnier s’imposeront sur la voiture de Maranello Concessionnaires, battant à cette occasion les Ford officielles et les Cobra.
Son aventure aux 24H du Mans se commencera en 1964, et se terminera en 1969, avec une magnifique victoire du châssis n°5893 pour le compte du NART en 1965, victoire qui reste à ce jour, la dernière de Ferrari au Mans. Ce même châssis sera aussi la dernière LM engagée officiellement en compétition, à l’occasion des 24 Heures de Daytona 1970, qu'elle finira à une honorable 7eme place.
Avec 32 modèles crées et avec une carrière sportive assez importante aux vues des circonstances, la 250 LM reste une des Ferrari les plus célèbres de son temps.
Voici la liste complète de ses châssis: n° 5149GT, 5841GT, 5843, 5845, 5891, 5893GT, 5895, 5897, 5899, 5901, 5903, 5905, 5907, 5909, 5975GT, 5995, 6023, 6025, 6045, 6047GT, 6051, 6053, 6105, 6107, 6119, 6167, 6173, 6217, 6233, 6313GT, 6321, 8165GT. A noter que 6233 et 8165 ont une carrosserie en fibre de verre.

Mes 250 LM

250 LM
250 LM - 12H de Sebring 1965 - châssis 6047GT
250 LM - 24H du Mans 1968 - Châssis 8165 David Piper
250 LM - Châssis 6313
250 LM - 24H du Mans 1965 - Châssis 5893GT


Retour au listing