C’est depuis 2002 que Ferrari règne quasiment sans partage sur le monde des super-car, avec celle qui devait tout d’abord
s’appeler F60, mais qui prendra finalement en l’honneur du créateur de la marque disparue en 1988, son prénom : Enzo.
Tout d’abord annoncée au salon de Tokyo de 2002, c’est finalement à celui de Paris et avec l’aide de Michael Schumacher, alors pilote
numéro 1 de la Scuderia, qu’est présentée la remplaçante de la F50 avec en ligne de mire une certaine McLaren F1, considérée alors comme la
meilleure super-car du monde.
La production, prévue à 349 exemplaires, sera finalement portée à 399, le dernier exemplaire sera même vendu au profit des victimes du Tsunami
de 2004 en Asie.
Souvent imitée mais jamais égalée, la Enzo reste une des premières voitures de la marque au cavallino à faire passer la beauté au second plan au
profit d’un aérodynamisme calculé, synthèse entre la technologie et le design directement déclinés des F1.
Supervisé par le styliste japonais Ken Okuyama pour le compte de PiniFarina, le design extérieur de l'Enzo est conçu pour permettre à la
voiture de rester stable et de la maintenir au sol à haute vitesse en profitant au maximum de l'effet de sol. Grâce à un fond plat et
un large diffuseur arrière, la Enzo évite ainsi d'avoir recours à un aileron qui aurait provoqué des turbulences à l'arrière.
Elle utilise aussi deux sillons de chaque côté du capot, qui, alimentés par les grosses entrées d'air du bouclier, plaquent l'avant de la
voiture au sol et dirigent l'air jusqu'aux entrées placées sur les flancs. Deux petites ouvertures situées devant les roues arrières
permettent aussi de maintenir les freins et les pneus à la bonne température.
En plus des nombreuses techniques empruntées à la F1, beaucoup d'éléments de l'Enzo rappellent l'univers de la course automobile : par
exemple l'unique essuie-glace ou bien les écussons de la Scuderia Ferrari sur les flancs. L'avant aussi rappelle les monoplaces de Formule 1.
À l'arrière, l'Enzo se distingue par ses quatre feux arrières et sa quadruple sortie d'échappement.
Coté moteur, Ferrari inaugure un tout nouveau V12 atmosphérique en aluminium ouvert à 65° développant 660 chevaux avec un couple maximum de
657 Nm à 5500 tours/mn. Proche de la compétition, la Enzo utilise une boîte de vitesse à 6 rapports à commande séquentielle. Le système
judicieusement nommé F1, déjà connu et inauguré sur la F355 en 1997, a été entièrement revu pour des passages plus rapides. Avec un 0 à 100 km/h en
3"6 et un 0 à 200 km/h en 9"5 elle atteint une vitesse maximum « bridée »de 350 km/h...
Avec la Enzo, Ferrari a imposé une nouvelle référence parmi les voitures de rêve, démontrant ainsi son savoir-faire et son expérience
acquise en Formule 1.