C’est au Salon de l’automobile de Tokyo en 1989, que Ferrari dévoile un étonnant concept-car à moteur central, la Mythos. Ce prototype doit mettre en avant les problèmes de conception que posent un
moteur et ses radiateurs montés à l'arrière d’un véhicule, impliquant une voie arrière beaucoup plus large que la voie avant.
Conçue par Pininfarina et produite par Ferrari, la Mythos est basée sur la Testarossa de 1984 dont elle reprend le châssis, les trains roulants et le moteur boxer F113B de 390 chevaux. Les ingénieurs de
Pininfarina développent une carrosserie style « barquette » en fibre de carbone, sans toit ni fenêtres latérales tandis que le tableau de bord, les panneaux de porte et les sièges sont de simples coquilles
recouvertes de cuir. Elle est environ 13cm plus large, 15 cm plus courte, et 8cm plus basse que la Testarossa, lui donnant un aspect vraiment compact pour une super-car.
Du côté de l’aérodynamisme, la Mythos possède un aileron arrière intégré comme sur une F40, mais moins proéminent. Il est, en fait, télescopique, pouvant se déployer de 30 cm et s’incliner de 12 degrés
en fonction de la vitesse. Les ingénieurs de Marranello ne se sont pas limités à la partie arrière puisqu’ils développent aussi un innovant panneau rétractable sous le pare-chocs avant pouvant se déplacer
de 3 cm pour permettre l’augmentation de l’appui aérodynamique.
Plébicitée par les critiques automobiles, la Mythos recevra même le prestigieux « Car Design Award » pour l’année 1990. Ferrari se servira de toutes les données enregistrées et de cette étude de style
comme première base de travail pour élaborer sa future F50. Trois exemplaires de ce prototype verront le jour, le premier présenté à Tokyo en 89 et deux construits un peu plus tard à la demande expresse
du Sultant de Brunei. Notons que ces deux nouvelles Mythos, une rouge et une bleue, sont dotées d’un toit supplémentaire en dur.
Courant des années 90, Guiloy reproduit la Mythos au 1/18 et la décline en plusieurs couleurs, la rouge porte la référence 67511. Un peu plus tard, Revell commercialisera des clones de la Guiloy.
J'ai acquis cette miniature d'occasion en septembre 2013 et je la trouve relativement bien faite sachant qu'elle vient d'une époque où les standards de finition n'était pas si poussés que maintenant.
Elle est montée sur amortisseur/ressort, gage de qualité à l'époque, et il est possible de faire varier la hauteur de l'aileron comme son modèle 1/1. Je vous laisse vous faire votre propre avis avec ces quelques photos:
