En 1991 le nouveau directeur de Ferrari, Lucas Di Montezemolo, opère un virage décisif pour la marque au cheval cabré en décidant
de construire des voitures de sport qui ne se cantonneraient plus à quelques jours d'utilisation par an, mais qui seraient les égales
d'une Porsche et donc parfaitement utilisables au quotidien, une vraie révolution !
Après avoir été initiée par la 512 TR et la 456, c’est toujours dans cette optique qu’est présentée en mai 1994, la F355. Tout d’abord
commercialisée en version GTB et GTS elle sera déclinée en spider un an plus tard avec la première capote électrique de la marque.
Jusqu'à l’arrêt de sa production en 1999 et son remplacement par la 360 Modena, 11 273 exemplaires, toutes versions confondues,
sortiront des ateliers de Maranello.
Comme à l’accoutumée chez Ferrari, la F355 doit son nom à ses 3,5L de cylindrée et à ses 5 soupapes par cylindre. Occupant le rang d’entrée
de gamme de la marque elle est bien évidement propulsée par un moteur V8 dont la sonorité passe d’un grognement grave au timbre plus aigü
typique d’une Ferrari à haut régime. Disposé en position centrale arrière il développe une puissance de 380 chevaux à 8250 tr/minute.
En 1997 Ferrari lui adjoint la fameuse boîte F1 à six rapports, ayant depuis fait la renommée de Maranello qui, avec ses palettes au
volant, bouleverse les habitudes des conducteurs. Tout naturellement, Ferrari renomme sa berlinette "355 F1".
Le dessin de sa carrosserie est, comme très souvent, signé PininFarina, qui dans cet exercice, à préféré jouer la sécurité en conservant
l’allure générale de la 348, tout en la modernisant suffisamment pour que la comparaison ne joue pas en sa défaveur. La face avant est
redessinée de façon à canaliser les flux d’air sous le fond plat pour augmenter la déportance, et avec son discret petit becquet arrière
intégré au capot moteur, la belle n’oublie pas d’être aérodynamique.
En 1995 Ferrari déclinera aussi la F355 en version Challenge, version extrême, qui permet à son conducteur de participer aux « Challenges
Ferrari », course mono-modèle créee en 1993 pour contrer la Porsche Cup.
Avec un système de lubrification optimisé, des ventilateurs de refroidissement plus grands pour que le V8 respire le mieux possible, un
échappement plus efficace et sonore et un intérieur dépouillé avec arceau cage, la conduite de ces F355 Challenge, transformées pour la
bonne cause de la compétition, est exclusive et éprouvante pour son conducteur. En 1999 un aileron arrière plus large lui sera ajouté,
jusqu'à la fin de sa carrière en 2001 après une année de co-existence avec la nouvelle F360 Challenge.
Avant l’arrêt de sa production, Ferrari offre à la F355, une série limitée à 100 exemplaires, essentiellement des spider, facilement
reconnaissable par une plaque numérotée fixée sur le tableau de bord.