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C'est pour remplacer la vieillissante 512 M, dernière descendante de la lignée Testarossa qui aura occupé le haut de la gamme Ferrari pendant 12 ans, qu'est présentée la 550 Maranello en 1996. La grande nouveauté de ce modèle est le retour au V12 en position avant, abandonné depuis 23 ans sur les 365 GT4 BB, 512 BB et les Testarossa qui étaient construites autour d'un 12 cylindres à plat en position centrale arrière. Cette architecture permet à la 550 Maranello d'atteindre une répartition du poids très équilibrée de 50/50 avant/arrière qui lui confère une stabilité remarquable.

Surfant sur le design de la 456 GT, unanimement plébiscité, Pininfarina marque les esprits en dessinant la 550 Maranello : fine, élégante et racée, elle transpire la classe. C'est ce majestueux profil, ce long capot interminable et ces prises d’air placées après les roues avant, évoquant des branchies, qui donneront à cette GT le surnom de "Squale".

Comme pour la ligne, c'est du moteur de la 456 GT que les ingénieurs de Maranello s'inspirent pour élaborer le V12, nommé F133, qui développe 43 chevaux de plus à 5000 tours par minute. Les performances parlent d'elles-mêmes, c'est presque 1 seconde de gagné avec le 0 à 100 km/h en 4,4 secondes et la vitesse maximale est portée à 312 km/h.

En 2000 la 550 Barchetta, version découvrable de la 550 Maranello est montrée au public. Sa commercialisation commence l'année suivante et sa production est fixée à 448 exemplaires seulement. La Barchetta est munie d'une capote manuelle refermable jusqu'à 100 km/h.

Courant 2001, la société britannique Prodrive spécialisée dans la préparation automobile , développe la 550 GT2/LM à la demande du pilote Frédéric Dor qui avait essuyé un refus de l'usine de Maranello, Ferrari étant contre ce projet car elle avait placé ses espoirs de course GT sur la 360 Modena. La cylindrée du V12 d'origine passe alors de 550 cm3 à 585cm3, autorisant une puissance maximale de 600 chevaux à 7000 tr/min pour un poids de 1100 kg.

Engagés sur les championnats FIA GT et en catégorie GT2 sur les championnats L'American Le Mans Séries et Le Mans Séries les Prodrive 550 GT2/LM ont à leur palmarès 35 victoires de classement général et 52 victoires de catégorie, elles domineront même la dicipline en 2003.

C'est en 2002 que la 550 Maranello se mue en 575M Maranello (M pour Modificato) car la cylindrée de son moteur est portée de 550 cm3 à 575 cm3, et désormais ses 515 chevaux lui permettent d'atteindre les 352 km/h et d'abattre le 0 à 100km/h en 4,2 secondes. Un freinage plus puissant, une suspension encore plus efficace et une distribution optimisée du poids sont les plus grosses améliorations apportées à cette évolution. Coté carrosserie, le bouclier arrière et certains éléments ont été redessinés, les optiques sont désormais au xénon et lenticulaires.

Suite au succès des 550 GT2/LM développées par des équipes avec des capitaux privés, Ferrari va officiellement développer fin 2003, toujours pour le championnat GT-FIA, une voiture conforme aux spécifications ACO / Le Mans. La 575 GTC, où toute notion de luxe et de confort ont été oubliées, privilègie principalement l'allègement et la rigidité de caisse. Un immense aileron arrière prend place sur le coffre et les entrées d'air sont proéminentes pour le refroidissement du moteur. Toujours atmosphérique, ce V12 a maintenant une cylindrée de 6 litres et, accouplé à une boîte de vitesses séquentielle à 6 rapports, développe 609 ch pour 730 Nm de couple.

En 2005 Ferrari la fait évoluer en 575 GTC Evoluzione dont l'aérodynamique a été complètement révisée avec l'ajout d'un répartiteur d'admission d'air et de nouvelles aérations sur le capot qui améliorent la circulation d'air dans le moteur. Malheureusement, ni la 575 GTC, ni la 575 GTC Evoluzione ne connaîtront le succès des 550 GT2/LM.

C'est aussi en 2005 que Ferrari dévoile la version découvrable de la 575, qui présente une façon inédite aussi simple qu'astucieuse de passer en cabriolet. Il s'agit d'un toit en verre qui pivote pour venir se poser sur la malle arrière de la voiture. Ce toit intégralement vitré, développé en collaboration avec Saint-Gobain, autorise cinq teintes d'assombrissement différentes, le conducteur par une simple commande peut faire varier le passage de la luminosité jusqu'à l'opacité totale suivant le principe électrochromique. La SuperAmerica sera construite à 599 exemplaires.

Sur une base de 575 Maranello, Zagato dessinera même spécialement pour le milliardaire et collectionneur japonais Yoshiyuki Hayashi, la 575 GTZ qui sera construite pour lui en deux exemplaires, l'un pour rouler au Japon et l'autre en Europe.

À la fin de la carrière de la 575M Maranello, seront disponibles notamment à travers le kit GTC, des disques de freins en céramique, un différentiel taré différemment, des suspensions plus fermes et une évolution moteur à 540 chevaux. En 2006 la 575M Maranello cède la place à sa remplaçante, la toute nouvelle 599 Fiorano, après 10 ans de bons et loyaux services, toutes versions confondues.

Ferrari 550 & 575 Maranello (1996/06)

Mes 550 Maranello

Mes 575 Maranello