La 360 Modena est dévoilée au salon de Genève de 1999. Remplaçante de la F355, elle est signée du carrossier PininFarina, qui abandonne
définitivement les phares rétractables devenus traditionels chez Ferrari dans les années 80/90. Héritage de la Formule 1 oblige, la 360
Modena reçoit un véritable extracteur d'air, et fait le plein d'aides électroniques.
Une première chez Ferrari, la carrosserie est intégralement réalisée en aluminium ainsi que son châssis et ses triangles de suspension.
Cela permet à cette Ferrari à moteur central, des performances et une maniabilité globale jamais atteinte, ainsi qu'un excellent niveau
de confort.
Son moteur est comme toujours chez Ferrari, une évolution du modèle précédent, qui tout naturellement donne ses chiffres à la 360 Modena
puisqu'il a une cylindrée de 3,6 litres.
Ce V8, le F131B, développe une puissance de 400 Ch, permettant à la Modena d'atteindre la
vitesse maxi de 295 Km/H et d'abattre le 0 à 100 Km/h en 4,5 secondes. La boîte de vitesse est mécanique de série, mais il est possible,
en option, d'installer l'excellente Boite F1 introduite sur le modèle F355 F1 avec les palettes de changement de rapport au volant.
Toujours au Salon de Genève mais cette fois en 2000, Ferrari dévoile la 360 Modena Spider, version découvrable avec une capote en toile
électrique. Pour la petite histoire, Luca di Montezemelo, patron de Ferrari , se vit offrir en 2002 pour ses noces avec Ludovica Andreoni,
un exemplaire unique d’une 360 Barchetta dépourvue de toit. Ce modèle fut construit sur le châssis 120020 sous la supervision de
Gianni Agnelli.
En 2003, Ferrari présente la Challenge Stradale, véritable voiture de course destinée aux course du Ferrari Challenge Trofeo Pirelli
mais aussi capable de prendre le réseau routier de "monsieur tout le monde". C'est principalement sur ce point que Ferrari veut enfoncer
le clou avec en ligne de mire Porsche et ses 911 RS ou BMW et ses M3 E46 CSL.
Sorte de retour aux sources et aux valeurs essentielles qui composent le plaisir de conduite, les ingénieurs de Maranello avaient comme
objectif principal de gagner trois secondes sur un tour à Fiorano par rapport à la version de série. Objectif atteint avec 3,5 secondes au
chronomètre! Dépouillé à l'extrême, l'habitacle permet à lui seul d'économiser 94 kg des 110 gagnés comparé au poids de la Modena,
seule la climatisation est conservée pour le confort du pilote.
La nouvelle ligne d'échappement de la Challenge Stradale est équipée d'une valve qui assure une certaine discrétion lors des
traversées de villes mais passé 4 000 tr/mn, la valve s'ouvre en grand et modifie tant la respiration du V8 que la sonorité. L'évolution de
différents éléments comme l'admission, le calage de la distribution, ou les collecteurs, permettent de gagner 25 ch supplémentaires.
2003 marque aussi le retour de Ferrari en endurance GT2, abandonnée depuis les F40 GTE. Une version encore plus radicale de la Stradale est
développée en collaboration avec Michelotto, la 360 GT. Avec un poids à sec de 1100 kg , suspendue par des doubles triangles couplés à des
amortisseurs et des barres anti-roulis réglables, elle développe 430 ch et parcourt le 0 à 100 Km/h en 3,5 secondes.
En 2004 la 360 GT devient 360 GTC avec notamment l'adoption d'une nouvelle boîte séquentielle à 6 rapports et un nouveau boitier électronique
développé par Magneti Marelli qui lui confère 445 ch à 8750 tours par minut,e et une vitesse de pointe dépassant les 300 Km/h.
La 360 GTC laissera sa place à la nouvelle F430 GT2 en 2006 après un passage au Japon où sa version JGTC "bodybuilder" participe au
Japan Gran Touring Car Championship dans la catégorie GT300 avec 40 autres bolides, dont les grosses marques japonaises que sont Toyota,
Nissan et Honda, mais aussi avec des constructeurs européens comme Porsche,Lamborghini, Mc Laren ou BMW. De nos jours, ce Championnat a été
rebaptisé Super GT.
En 2004 la production de la 360 Modena est arrêtée après 17500 exemplaires tous modèles confondus. Synthèse quasi-parfaite entre sportivité
et polyvalence, elle aura marqué les esprits par sa conduite dite "facile" grâce à ses nombreuses aides électroniques, ouvrant grand les
portes du nouveau millénaire à Ferrari.