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Ferrari 330 GT 2+2 (1964-67)

La 330 GT 2+2 est présentée au salon de Bruxelles en Janvier 1964 pour remplacer la 250 GTE. La genèse de cette nouvelle voiture remonte à l’hiver 1960/61, quand, suite aux différentes critiques sur la première 2+2 du constructeur jugée trop sage et manquant de puissance, Enzo Ferrari décide de greffer le V12 de la 400 SuperAmerica sur un châssis de 250 GTE retravaillé. Le style sera, par la suite, confié à la maison Pininfarina, sous le crayon de Tom Tjaarda, à qui on devra en 1970 la magnifique DeTomaso Pantera. Une carrosserie élégante et stylée avec une belle pointe d’agressivité parfairera donc cette 330GT 2+2 ne manquant pas de caractère.
Destinée aux pères de familles, amateurs de Grand Tourisme d'exception, voulant emmener femme et enfant à un rythme soutenu mais sans faire de compromis sur le confort, la 330 GT 2+2 aura un joli succès commercial, confirmant la légitimité inaugurée en 1960 avec la 250 GTE d’une voiture 4 places au sein de la gamme Ferrari. 1088 exemplaires verront le jour entre 1964 et 1967, déclinés en deux versions, que l’on reconnait principalement à une face avant 4 phares sur les 628 exemplaires de série 1 construites entre 1964 et 65 alors que les 460 série 2 entre 66 et 67 ne possèdent que deux phares. Sur les ailes avant, on retrouve sur la première série onze fentes étroites comme sur la 250 GTE destinées à refroidir le moteur. Elles seront remplacées sur la deuxième série par trois larges ouvertures suggérant des ouïes de requin. Côté technique, les versions 2 adopteront un alternateur à la place de la dynamo, mais surtout une nouvelle boite de vitesse 5 rapports contre 4 auparavant.
Les chiffres de cette « Ferrari familiale » parlent d’eux-mêmes, V12 de 3 967 cm3, quatre arbres à cames en tête, 300 ch à 6600 tr/min, une vitesse de pointe de 245 km/h et un 0 à 100 km/h en 7,5 secondes pour un poids de 1,4 T, on parle ici des performances d’une vraie sportive, surtout pour l’époque ! A noter qu’à partir de 1965, les magnifiques jantes à rayons Borrani deviennent une option, la 330 GT 2+2 étant désormais équipée de jantes en alliage 15 pouces de série.
Ferrari, désireux d’allier performances et confort, mise sur le luxe à l’intérieur optant pour un tableau de bord en bois avec de grands cadrans cerlés de plastique noir et une omniprésence de cuir. L’empattement grandit comparé à sa devancière et permet réellement à quatre personnes de prendre place à son bord, l’accès aux places arrière devient plus facile et 10 cm de plus sont réservés aux jambes des passagers arrière.
A en croire les essais réalisés par la presse de l’époque, cette agilité faisant défaut à la 250 GTE et ce confort inconnu dans la 275 GTB représentait le compromis idéal entre la berline de papa et le bolide de course. Fin 1967, au salon de Paris, la 330 GT 2+2 laissera la place à sa remplaçante, la 365 GT 2+2 mue par un V12 de 4,4L. Elle restera dans l’histoire de la marque comme étant la première Ferrari à passer la barre symbolique des 1000 exemplaires produits et c’est aussi elle qui assurera définitivement la pérennité du concept coupé 2+2 chez Ferrari. J’ajouterai qu’à une époque où la dernière berline haut de gamme chez Fiat était facturée 850 000 lires, il fallait débourser environ 7,5 millions pour faire entrer cette Ferrari dans son garage. Et pourtant, on estime de nos jours qu’il reste moins de 500 exemplaires de 330 GT 2+2 encore en état de rouler …
"Il Commendatore" se servira d’une 330 GT 2+2 comme voiture personnelle durant près de 2 ans en 65 & 66, une série 1 dont le numéro de châssis est 7161GT. Malheureusement je n’ai retrouvé que très peu d’informations à son sujet si ce n’est que la voiture serait la propriété de Fritz Leirer depuis 2011.

Ma 330 GT 2+2

330 GT 2+2 - Voiture personelle d'Enzo Ferrari - Châssis 7161GT

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