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Citoën Dyane (1974)

Commençons par un peu d'histoire: C'est mon arrière-grand-père qui a acquis cette dyane neuve en février 1974, et qui ne s'en servant plus l'a donné à sa dernière fille dans les années 80. C'est lors d'une visite chez elle, la découvrant au fond du garage couverte d'une épaisse poussière que j'ai lancé sur le ton de la plaisanterie "Oh la Dyane du grand-père, il faudrait la retaper, ça serait rigolo !". Quelques jours plus tard elle me faisait savoir que si ma proposition était sérieuse, la voiture était à moi. Et c'est comme ça que je me suis lancé dans l'aventure un beau jour de juin 2000.

La Réception

C'est derrière Nancy que je suis allé récupérer la voiture et ma mère qui m'accompagnait ce jour-là se souvient encore de ce périple. Effectivement la voiture n'ayant fait que 250Km les deux dernières années, les freins étaient légèrement grippés ce qui bloquait une des roues avant à chaque redémarrage sur cinq à six mètres. De plus, nous sommes partis de Meurthe & Moselle sous des trombes d'eau et ce n'est qu'après avoir traversé Metz que le soleil est revenu. N'y tenant plus je suis passé en "cabriolet" 15 km avant d'arriver. C'était un vrai bonheur ....
Comme vous pouvez le voir les 26 printemps de la bête avait laissé quelques traces.

Le Démontage

Le but d'une restauration à mon goût est de repartir avec une voiture neuve ou quasi neuve. Pour y parvenir il faut une base "saine". La voiture a donc été démontée pièces par pièces, triée et rangée dans d'innombrables boîtes de toutes tailles jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le châssis qui ma foi faisait "grise mine" . Ce n'est qu'après avoir passé deux mois à le poncer, nettoyer, blacksonner qu'une base "saine" est apparue !!!
La coque à elle seule a demandé près de deux ans de travail, il a fallu reconstruire les passages de roues ainsi que les deux montants de porte arrières car une fois la rouille enlevée il ne restait plus grand chose excepté du vide. Idem pour les planchers et même une attache de ceinture a dû être réintégrée.

La Peinture

C'est grâce à l'achat d'une deuxième dyane épave que j'ai pu récupérer entre autre les deux ailes avants, une portière, la calandre inférieure les pare-chocs chromés, beaucoup d'autres pièces, et surtout que j'ai pu bénéficier d'un modèle car en tant d'année et même en ayant fait un max de dessins et croquis en tous genres on en oublie des choses ...!!!
Le défaut d'une restauration comme celle-ci c'est que la voiture n'est pas déplaçable ... vers une cabine de peinture par exemple ! C'est à dire que pour réussir sa couleur il faut une dose de Loreal, beaucoup de soleil, de la chaleur et un minimum de vent.

Le Remontage

Le plus long et le plus difficile: le remontage. Chaque pièce est demontée et remise à neuf. Le maximum de la visserie est changé. Circuit de frein entièrement changé, Maitre-cylindre, tubulure, cylindre des 4 roues (modèle a tambours avant), mâchoires de frein et liquide de frein, tout du matériel neuf, par chez nous on ne rigole pas avec la sécurité. Ajout de moquette à l'intérieur. Démontage, nettoyage et remontage complet du moteur + boite. Changement des soufflets de cardans ..... Et j'en passe heuu non, tout y passe.

Etat Actuel

Voici donc les plus récentes photos de ma petite dyane. Depuis l'été 2009 elle démarre. A 103 000 kilomètres et des poussières il est sûr que le moteur n'a pas epuisé toutes ses ressources. Il reste en gros, à lui régler correctement son carbu car elle tourne comme une patate, lui refaire son faisceau électrique à neuf, finir son aménagement intérieur et repeindre ses 4 jantes en blanc. S'en suivra un passage obligatoire par la case "contrôle technique" et elle sera repartie vers de nouvelles aventures. Mais tout ceci est une autre histoire .....


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